L’ostéopathie a été fondée au 19ème siècle par le Dr Andrew Taylor Still. Il découvre lors de ses recherches thérapeutiques que les réductions de mobilité des tissus, des organes, ou encore des blocages articulaires peuvent conduire à de nombreuses maladies et autres déséquilibres physiologiques. Celle-ci fut adaptée aux animaux par le Dr vétérinaire Dominique Giniaux dans les années 1980.

L’ostéopathie animale est aujourd’hui définie par les décrets de 2017 comme “une thérapie manuelle, non instrumentale, qui a pour but de prévenir les troubles fonctionnels du corps de l’animal, à l’exclusion de pathologies nécessitant l’intervention thérapeutique, médicale, chirurgicale, médicamenteuse ou par agents physiques. Ces soins sont prodigués par des manipulations musculo-squelettiques et myofaciales, exclusivement manuelles et externes, dans le but de traiter les restrictions de mobilité qui peuvent affecter l’ensemble des structures composant le corps”.

L’ostéopathie est une médecine, un art, une philosophie qui se veut holistique. Elle vise à donner au corps la capacité de restaurer son équilibre en prévenant, diagnostiquant et en traitant les dysfonctions de mobilité des tissus susceptibles d’altérer l’état de santé. Cette approche thérapeutique s’est développée à partir de principes et de concepts.

Les cinq principes fondamentaux de l’ostéopathie sont :

  • Le corps en tant qu’unité
  • La relation structure/fonction
  • La règle de l’artère
  • La capacité d’autoguérison
  • Le patient et non la maladie

Les concepts fondateurs de l’ostéopathie sont le :

  • Concept mécaniste (concept d’après lequel les phénomènes de l’univers sont le fruit des propriétés mécaniques de la matière)
  • Concept vitaliste (concept d’après lequel le vivant n’est pas réductible aux lois physico-chimiques, mais validant l’existence d’un principe vital [pneuma] qui donne vie à la matière)

L’ostéopathe animalier biomécaniste s’attache à utiliser deux méthodes dans son approche holistique de l’animal :

  • La méthode systémique (lui permettant d’appréhender via des modèles simplifiés la complexité des sous-systèmes d’un individu et de leurs interactions les uns avec les autres, et avec leur milieu extérieur. Les flux de matière, d’information et d’énergie)
  • La méthode étiopathogénique (la recherche de la cause primaire, à l’origine de la suite ostéopathique hypothétique, en remontant les liens de causalité établis basés sur les connaissances de la physiologie et l’anatomie)

Ces deux méthodes complémentaires permettent à l’ostéopathe d’établir des hypothèses de suites ostéopathiques pour choisir son traitement, et les techniques employées adaptées à l’individu. Le but de ce traitement est de casser la chaîne de dysfonctionnements pour donner au corps la possibilité d’exprimer ses capacités d’autoguérison.

Les différentes techniques ostéopathiques sont les suivantes :

  • Les techniques structurelles
  • Les techniques myotensives
  • Les techniques viscérales
  • Les techniques myofasciales
  • Les techniques crâniennes
  • Les techniques fonctionnelles
  • Les techniques réflexes
  • Les techniques liquidiennes et informationnelles

Celles-ci constituent une partie de la boite à outils du praticien, qui pourra les choisir judicieusement pour apporter son traitement ostéopathique au patient.